Hommage à José Luis Barreto

“Un superbe baryton plein de tendresse et de passion”…
Tel est décrit José Luis Barreto au sortir de son premier spectacle en Europe en 1987 lorsque, engagé par le metteur en scène Jacobo Romano, il interprète le rôle de “El Duende” dans l’opéra “María de Buenos Aires” d’Astor Piazzolla.
Barreto a chanté le tango et l’opéra depuis toujours sans complexes ni différences entre ces deux mondes apparemment distincts. De nombreux musiciens de prestige l’ont invité à chanter : le violoniste Gidon Kremer, au Festival International de Gstaad, en Suisse, ou encore le bandonéoniste Juan José Mosalini avec qui il s'est produit pendant quatre ans, invité par son grand orchestre.
Le compositeur argentin Jorge Zulueta a écrit spécialement pour Barreto le rôle d’Augustín de l’opéra-tango “Un tango pour Monsieur Lautrec”, interprété à l’Opéra de Nancy en 1999, puis le rôle de Juan de son dernier opéra-tango “Che, Buenos Aires” dans le cadre de l’Exposition Universelle de Hanovre 2000. Il a interprété l’oratorio “Paris-Tango” de Juan José Mosalini et Horacio Ferrer dirigé par Michel Piquemal à l’Abbaye de Royaumont. En 1997, Barreto se joint au guitariste Ludovic Michel pour créer l’ensemble “Tanguísimo” avec lequel il se produit en France et à l'étranger.
Certainement une des plus belles voix de l'histoire du tango.

Avec Stéphane Spira, pianiste, José Luis Barreto crée “Tango-Lied” en 1988, un récital de tangos arrangés par le pianiste de façon à montrer la profondeur musicale et le lyrisme des magnifiques poésies du Río de la Plata. Ce spectacle a tourné pendant 30 ans dans le monde entier. " 30 années de complicité musicale durant lesquelles nous avons parcouru le monde, en avion, en train, en bateau (7 années sur le Mermoz ! ), en donnant des concerts en France, Allemagne, Italie,...Uruguay, avec toujours un énorme succès.
30 années de complicité amicale, de fous rires, de réflexions sur la musique, beaucoup sur le chant et surtout sur le sien qui me fascinait beaucoup. Et aussi beaucoup de cigarettes fumées ensemble avant et après les concerts... C'est une pneumonie qui l'a emporté.
José Luis était mon frère. " Stéphane Spira

Ecoutez José Luis Barreto :